À 20,5 milliards de kilomètres de la Terre, Voyager 2 doit économiser l’énergie. Sa seule source, le générateur thermoélectrique à radio-isotope (RTG), alimenté par une barre de plutonium radioactif, décline progressivement. Aussi, la Nasa a décidé d’éteindre le détecteur de plasma (ou spectromètre à plasma), l’un des cinq instruments encore en activité à bord. Le 26 septembre, l’ordre a été envoyé par l’une des antennes du Deep Space Network et a mis 19 heures pour atteindre la sonde spatiale lancée 47 ans plus tôt, en 1977. Et 19 heures plus tard, les contrôleurs de la mission ont reçu la confirmation que l’opération s’était bien déroulée.
Plongée dans le milieu interstellaire
En 2018, cet instrument avait permis aux scientifiques de constater que Voyager 2 avait quitté l’héliosphère, qui est la sphère d’influence du vent solaire, pour entrer dans le milieu interstellaire. Il a été mis hors tension, car il ne fournissait des données intéressantes qu’une fois tous les trois mois quand le vaisseau automatique changeait d’orientation.
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Désormais, quatre instruments restent actifs sur l’exploratrice de Jupiter (1979), de Saturne (1981), d’Uranus (1986) et de Neptune (1989) : un détecteur de rayons cosmiques, un détecteur de particules chargées de basse énergie, un magnétomètre, et un détecteur de vagues de plasma.
Avec l’arrêt de cet instrument, les responsables de la mission espèrent maintenir la sonde en vie jusque dans les années 2030. En tout, Voyager 1 (qui est plus loin encore et qui a connu des problèmes récents) et Voyager 2 devraient pouvoir fonctionner encore quelques années, peut-être une décennie.