Orion, le vaisseau avec lequel les astronautes voyageront vers la Lune, est prêt au lancement, annonce la Nasa sur son site Internet. La fusée SLS, elle, subit ses derniers essais. L’étage principal doit passer cet automne un dernier test critique de résistance à la chaleur.
Artémis 1, Artémis 2 et Artémis 3
Selon le calendrier établit par la Nasa, SLS et Orion effectueront deux vols tests autour de la Lune dans les trois prochaine années. En 2021, Artemis 1 n’emportera pas d’astronautes. Artémis 2, conduite par un équipage, devrait s’envoler en 2023. C’est au cours d’Artémis 3, planifiée l’année suivante, que des astronautes dont une femme — la première sur la Lune — doivent se poser sur notre satellite. Coût de l'ambiteux programme : environ 35 milliards de dollars.
L’agence spatiale américaine donne aussi des détails sur le déroulé d’Artémis 2. Une fois Orion séparé de l’étage cryogénique, l’équipage devra le piloter manuellement. But de la manœuvre : s’assurer des performances du vaisseau en matière de rendez-vous, d’amarrage et de désamarrage. Des étapes critiques pour le succès d’Artémis 3.
D’ici 2024, entre ces missions de démonstration, la Nasa enverra aussi de nombreuses petites missions robots vers la Lune, en collaboration avec ses partenaires privés, et à raison de deux chaque année à partir de 2021.
Sept jours sur la Lune
Après le lancement avec la SLS, les astronautes d’Artémis 3 voyageront vers la Lune à bord d’Orion avant d’être placés sur orbite lunaire. De là, ils embarqueront sur l’un des modules atterrisseurs développés par des partenaires privés (Blue Origin, Dynetics et Space X). Pour l’heure, la Nasa prévoit de faire atterrir son équipage près du pôle Sud.
Équipés de scaphandres bien plus souples que ceux d’Apollo, les astronautes d’Artemis 3 collecteront des échantillons et mèneront une série d’expériences scientifiques durant sept jours. Après ce séjour, ils utiliseront l’atterrisseur pour retourner sur orbite, avant de revenir vers la Terre.
Alors que cette option avait récemment été exclue, la Nasa évoque une étape possible par la station Gateway, avant le débarquement sur la Lune. Toujours sur son site Internet, elle assure que “le travail sur la station progresse rapidement” et que “les deux premiers composants (les modules de propulsion, d’habitation et de logistique) seront lancés en 2023”. Si ce n’est pour Artémis 3, Gateway serait prête pour les missions Artémis 4 et les suivantes, avance prudemment l'agence.
Sur un équipage de quatre astronautes, deux séjourneraient à bord tandis que deux autres évolueraient sur la Lune. Au fil des missions, la station serait enrichie de plusieurs modules, permettant à la Nasa et à ses partenaires de conduire des missions de plus longue durée à la surface de la Lune.