La maison brûle… Cette photo du satellite Deep Space Climate Observatory prise le 9 septembre 2020, montre l’ensemble de la planète. Mais au sein de l’habituelle mosaïque bleue et blanche dessinée par les océans et les nuages, une nuée brune attire l’attention : il s’agit de l’énorme panache de fumée formé sur la côte ouest des États-Unis par les gigantesques incendies de forêt qui font rage depuis plusieurs jours et qui ont fait plusieurs victimes. Cette vue globale obtenue depuis une distance de 1,4 million de kilomètres permet de réaliser l’ampleur des incendies. Des astronomes amateurs, postés sur Mars, ou autour de Vénus, pointant leur télescope vers la Terre les verraient probablement. Car la superficie de ces panaches de fumée vaut bien celle de quelques tempêtes de poussière martiennes.
La Californie est en grande partie obscurcie par ces fumées. Mais ce n’est pas le seul État touché. L’Oregon, au nord, est également la proie des flammes. Cela est plus aisément appréciable sur une photo du satellite Terra, sur laquelle les limites des États américains ont été dessinées (ci-dessous)
Un phénomène devenu récurrent
Ces incendies surviennent après ceux de l’Australie, fin 2019. Mais aussi après plusieurs années noires qui ont vu successivement des feux de grande ampleur se déclencher non seulement en Californie (notamment en 2016 et en 2017) mais aussi en Sibérie et en Amazonie. Cette recrudescence est la conséquence du réchauffement climatique global.
La maison brûle…