L’Agence spatiale européenne (ESA) vient d’essuyer un échec de son lanceur Vega. Le jeudi 11 juillet 2019, à 3h53 heure française, la fusée Vega commercialisée par Arianespace s’est élancée normalement depuis le pas de tir du centre spatial guyanais, à Kourou. Mais à peine deux minutes de vol plus tard, le lanceur léger a rencontré une défaillance majeure causant l’échec de sa mission et la perte du satellite d’observation terrestre Falcon Eye 1 des Émirats arabes unis.
C’est le premier échec du lanceur de quatre étages et 30 mètres de haut, en service depuis 2012. Les conditions étaient pourtant clémentes, après une date de lancement repoussée du 5 au 11 juillet pour cause de vents violents. C’est un échec préjudiciable pour les statistiques de fiabilité de ce lanceur car Vega n’a pas beaucoup volé — seulement 15 lancements. Pour comparaison, Ariane 5 n’a connu qu’un échec complet en phase commerciale sur un total de 101 lancements.
Mauvaise nouvelle également pour le système Falcon Eye des Émirats arabes unis. Initialement, un second satellite devait être mis sur orbite héliosynchrone d’ici fin 2019. Les Falcon Eye 1 et 2 étant censés fonctionner en duo, la perte du premier remet en question l’ensemble de ce système d’observation terrestre.
Sur la vidéo du lancement, on peut voir le moment de la séparation du premier étage à 53 km d’altitude, logiquement suivie de la mise à feu du second étage. À l’image, rien à part l’obscurité du ciel nocturne. Le second étage Zefiro-23 aurait rencontré un problème à l’allumage, provoquant une déviation de trajectoire du lanceur européen. Les analyses de données sont en cours, et une commission d’enquête indépendante devrait être dépêchée sur place dans les heures qui viennent.