Malgré deux petits arrêts de la chronologie, le lanceur à poudre européen Vega C a bien décollé peu après 15 h (heure légale française) ce 13 juillet du Centre spatial guyanais, près de Kourou. Sous un ciel très couvert, la fusée de 35 m de haut et d’une masse de 210 tonnes s’est élancée très rapidement, ce qui est la caractéristique des moteurs à poudre. Elle a placé sur une orbite assez haute (5900 km) le satellite scientifique italien LARES-2, ainsi que six minisatellites. LARES-2 est un réflecteur laser qui doit permettre de tester la relativité générale.
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Vega C, plus puissante que Vega, doit pouvoir expédier sur des orbites polaires à 700 km des charges de l’ordre de 2,2 tonnes.
Un test pour la future Ariane 6
Ce premier vol servait aussi d’essai en situation pour Ariane 6, dont le premier décollage est prévu début 2023. En effet, le premier étage de Vega C, le P120C, chargé de 140 tonnes de poudre, n’est autre que l’un des propulseurs latéraux qui équiperont Ariane 6. Son parfait fonctionnement est donc de bon augure pour la future fusée lourde européenne.
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