L'image n'est pas très détaillée, mais elle est suffisamment parlante. Au lendemain du crash de Schiaparelli sur Mars, le 19 octobre 2016, la sonde MRO a photographié la zone d'impact de l’atterrisseur de la mission Exomars 2016, à la résolution de 6 m par pixel. Cette photo du 20 octobre a été comparée avec une vue plus ancienne, réalisée en mai 2016 (animation ci-dessus).
Le parachute de 12 m de diamètre — le point blanc — s'y révèle nettement, ainsi qu'une tache sombre, à 1 km au nord, de 15 m par 40 : la trace de l'impact de Schiaparelli.
Après l'éjection de son parachute et l'extinction prématurée de ses rétrofusées, le démonstrateur largué par la sonde Trace Gas Orbiter (TGO) a fait une chute libre de 2 à 4 km, heurtant le sol à plus de 300 km/h, estiment les ingénieurs de l'ESA. Il est possible qu'il ait explosé au sol, les réservoirs de ses rétrofusées étant encore pratiquement pleins.
Seule consolation, l'engin a atteint le sol à seulement 5,4 km du site prévu, parfaitement dans son ellipse d'atterrissage de 100 x15 km.
De nouvelles images dans la semaine
La sonde MRO doit à nouveau survoler la zone dans le courant de cette semaine. Cette fois, elle photographiera le site à l'aide de sa caméra HiRise, avec une résolution de quelques dizaines de centimètres par pixel.
Combinées aux données de télémétrie de Schiaparelli réceptionnées pendant sa chute par TGO, par la sonde européenne Mars Express et par le radiotélescope GMRT, en Inde, elles devraient permettre de comprendre le déroulement exact des événements qui ont conduit à la perte de Schiaparelli.
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