Avec Exoplanet Explorers, quiconque est équipé d’un ordinateur et d’une connexion Internet peut devenir chasseur de planètes extrasolaires. Deux jours seulement après le lancement de ce projet de science participative, quatre super-Terre ont été détectées.
Hébergé par la plateforme de science citoyenne Zooniverse, le programme Exoplanet Explorers, conçu notamment par l’université d’Oxford et le planétarium Adler de Chicago, permet au public de fouiller dans les données du télescope spatial Kepler.
Quatre super-Terre proches de leur étoile
La pêche promet d’être fructueuse : seulement 48 heures après sa mise en route, quatre exoplanètes d’un même système ont été repérées. Immatriculées EE-1b, EE-1c, EE-1d et EE-1e, elles naviguent autour d’une étoile semblable au Soleil, située à 597 années-lumière et visible dans la constellation des Gémeaux.
Les deux planètes les plus proches de leur étoile sont deux fois plus grandes que la Terre. La troisième et la quatrième sont respectivement 2,7 et 2,2 fois plus grandes que notre planète.
Qualifiées de « super-Terre » à cause de leur taille, elles ne sont néanmoins pas habitables, car sans doute beaucoup trop chaudes : toutes les quatre sont en effet plus proches de leur étoile que Mercure l’est du Soleil.
En plus de ce système planétaire, trois autres exoplanètes ont été identifiées dans le cadre d’Exoplanet Explorers. Toutes ces trouvailles devraient faire l’objet d’articles scientifiques cosignés par les découvreurs amateurs.
À la recherche de nouveaux mondes dans les archives de Kepler
Le satellite américain Kepler a déjà permis de mettre à jour près de 2500 planètes extrasolaires. Mais de grandes quantités de données restent encore à analyser. Plus de 10 000 amateurs se sont à ce jour portés volontaires.
Si vous aussi, vous souhaitez participer à la recherche, découvrir des planètes extrasolaires et cosigner des articles scientifiques, rendez-vous sur le site d’Exoplanet Explorers. Votre travail consistera à passer en revue des courbes de luminosité d’étoiles observées par Kepler.
Pour chaque courbe, le programme informatique vous demandera si oui ou non, celle-ci comporte une baisse de luminosité pouvant correspondre au passage d’une planète devant l’étoile. Bonne chasse aux nouveaux mondes !