L’astronaute Thomas Pesquet portera l'étoffe du Stade toulousain dans l’espace

L’équipe de rugby du Stade Toulousain a dévoilé hier soir un nouveau maillot pour sa compétition européenne. Fruit d’un partenariat avec l’ESA, la tenue sera portée par les joueurs, mais aussi par Thomas Pesquet. Dans l’espace.

Quand on parle de Toulouse, deux thèmes arrivent vite dans la discussion : l’espace et le rugby. Entre les deux, il y a Thomas Pesquet. L’astronaute de l’Agence spatiale européenne (ESA) manifeste régulièrement son soutien au Stade toulousain, équipe dont il est ambassadeur. Actuellement à l’entraînement à Houston pour sa mission « Alpha » en 2021, il n’était pas présent à la conférence de presse tenue lundi 7 décembre 2020 à la Cité de l’espace, à Toulouse. Mais dans une vidéo enregistrée depuis une réplique de la station spatiale internationale (ISS), c’est lui qui a dévoilé le nouveau maillot du club. Une tenue créée avec l’ESA, qui sera celle portée par le XV rouge et noir pendant l’édition 2020/2021 de la « Champions cup », coupe européenne des clubs.

Un maillot orné de symboles

Un exemplaire du maillot fait partie des quelques kilogrammes d’effets personnels qu’emportera Thomas Pesquet à bord de la capsule Crew Dragon de SpaceX, indique Philippe Willekens, directeur de la communication de l’ESA. À plus de quatre mois du départ — une date « autour du 20 avril 2021 » a été évoquée, sans que cela ne soit confirmé —, les bagages des astronautes sont déjà empaquetés. Ce ne sera pas le premier clin d’œil de ce type : en février 2017, Thomas Pesquet s’était fait livrer sur l’ISS un ballon ovale aux couleurs de Toulouse par un vaisseau cargo Dragon.

Ecusson 2021 du stade toulousain. — **L’écusson 2021 du Stade toulousain.**

Objet de communication pour le club de rugby, moyen de stimuler l’intérêt du public pour l'ESA, le maillot fabriqué par Nike est chargé de références à l’espace. À commencer par un écusson façon mission spatiale, estampillé du logo de l’ESA et arborant 4 étoiles. Autant que de titres européens déjà glanés par le Stade toulousain. Mais aussi un X, en chiffres romains, rappelant que Thomas Pesquet est le dixième Français à avoir gagné l’espace. Aux dates de décollage et d’atterrissage de sa première mission « Proxima », et autres détails cachés, s’ajoute un QR code. Portant l’autographe de l’astronaute, il fait du vêtement un « maillot connecté ». Flasher ce code donne accès à du contenu additionnel en ligne, réalisé par l’ESA et le Stade toulousain.

Le Stade occupe de l’espace

Outre ses relations avec Thomas Pesquet, dont Didier Lacroix (directeur du club) et Ugo Mola (entraîneur de l’équipe) ont maintes fois loué la simplicité et l’humilité, le Stade toulousain n’en est pas à sa première alliance avec le monde du spatial. Sans parler de sponsors ou d’actionnaires industriels, le club a notamment signé en novembre 2018 une déclaration d’intérêt commun avec le Cnes. Une forme de contribution mutuelle aux recherches menées en nutrition, autour des questions de masse musculaire et graisseuse, pouvant bénéficier aux astronautes comme aux sportifs de haut niveau. Ce partenariat a d’ailleurs porté la thèse du joueur Pierre Pagès, aujourd’hui docteur en pharmacie et champion de France avec Toulouse en 2019.

Le 7 décembre 2020, une convention entre le Stade toulousain et la Cité de l’espace a également été signée en préparation de la mission « Alpha » de Thomas Pesquet, ainsi que la sélection d’une nouvelle promotion d’astronautes européens. Deux événements pour lesquels la Cité de l’espace prépare de nouveaux dispositifs destinés au public. D’ici là, la coiffe de la maquette à l’échelle de la fusée Ariane 5 est déjà maquillée d’un nouveau logo. Depuis les jardins du musée toulousain, on y voit un S rouge, entrelaçant un T noir…