Dans la soirée du 3 mars 2021, depuis sa base texane de Boca Chica, la société Space X est parvenue à faire décoller le prototype SN10 (pour Serial Number 10) de son lanceur Starship, le faire monter à une altitude de 10 km et, pour la première fois, le faire atterrir en douceur. Contrairement aux modèles SN8 et SN9 pour lesquels la réactivation des trois moteurs Raptor avait échoué, conduisant au crash, l’allumage a cette fois réussi. Il a permis de redresser l’engin en position verticale et de freiner sa chute.
Pendant près de 2 minutes, la descente est contrôlée par deux paires d’ailerons qui, en plus d’accroître la surface de freinage, orientent l’attitude du Starship sous le contrôle d’un ordinateur de bord. Une technique dont Space X démontre peu à peu la maîtrise puisque, pour la troisième fois, le prototype de Starship a su atteindre la zone visée. Cette fois-ci, en douceur.
Explosion soudaine du SN10
Mais dix minutes après avoir touché le sol, le SN10 a finalement explosé. Des passionnés de conquête spatiale ont remarqué sur les images un dysfonctionnement à l’ouverture des courtes pattes du vaisseau. D’autres sources évoquent une fuite de méthane liquide par une valve défaillante.
Space X n’a pas encore communiqué les raisons de cette déflagration. Dans les instants qui l’ont précédée, la position légèrement inclinée du vaisseau de 50 m de haut, en plus d’un incendie persistant à ses pieds, laissaient toutefois présager un atterrissage réussi, mais imparfait.