Début 2019, la Chine bluffait la planète entière en posant la sonde Chang’e 4 sur la face cachée de la Lune — une première mondiale ! Elle s’impose désormais comme un acteur important de l’exploration scientifique de l’espace. Ses objectifs actuels vont de l’orbite terrestre à la planète Mars. Début juillet 2019, nous avons rencontré à Lausanne le Pr Wu Ji, qui mène la stratégie chinoise en ce domaine. En exclusivité, il nous détaille les ambitions spatiales de son pays, mais aussi ses intentions — parfois contrariées — en matière de coopération internationale.
Wu Ji : Pour l’heure, tout est nominal sur le vaisseau lui-même, mais la fusée Longue Marche 5 [capable de placer 25 tonnes en orbite basse, NDLR], qui doit le propulser, rencontre des problèmes. Ces problèmes, que nous tentons actuellement de résoudre, pourraient nous faire manquer la fenêtre de l’été 2020. Cela reporterait alors le décollage à fin 2022.
Et si tout se passe comme prévu pour cette mission, nous serons le pays, après les États-Unis, à réussir un atterrissage sur Mars. Mais nous savons que...