L'astronome amateur Claudine Rinner vient de découvrir sa deuxième comète avec son télescope installé au Maroc et piloté à distance depuis l'Alsace.
La success story continue
Un Français qui découvre une comète, c'est rarissime. Que dire alors de Claudine Rinner qui en trouve deux en l'espace de quelques mois !
Nous lui consacrons un article complet dans notre numéro de février, actuellement en kiosque : « 2000 astéroïdes... et une comète ! » Titre qu'il conviendrait de mettre à jour puisque, le 13 février 2012, Claudine Rinner vient de repérer la comète C/2012 CH17 MOSS.
Le nom choisi pour désigner la comète MOSS signifie Moroccan Oukaimeden Sky Survey. Il désigne le télescope de Claudine Rinner installé dans le Haut-Atlas.
Un observatoire redoutable
Jusqu'à la fin de l'année 2011, le télescope de 500 mm était installé chez l'astronome amateur François Kugel. De là, sous le ciel des Alpes-de-Haute-Provence, Claudine Rinner avait repéré 1760 astéroïdes... mais aucune comète.
Mais depuis octobre 2011, le télescope a migré en sous le ciel pur de l'Atlas marocain, et les découvertes exceptionnelles se succèdent. Le 15 novembre 2011, la Française a repéré son premier astéroïde géocroiseur, suivi de la découverte de la comète P/2011 W2 Rinner, le 28 novembre 2011.
Ci-dessous la première comète découverte par Claudine Rinner, vue le 18 janvier 2012 depuis l'observatoire du Pic du Midi. Crédit : F. Colas / S2P / IMCCE / OMP.
Éphémère comète
Les premières mesures de l'orbite de la comète C/2012 CH17 MOSS montrent que son excentricité est proche de 1. Il s'agit donc probablement d'une comète parabolique. C'est-à-dire un objet qui s'est détaché du Nuage de Oort aux confins du Système Solaire, et qui sera ensuite éjecté.
Actuellement, elle est peu lumineuse (magnitude 18) et devrait passer au plus près de la Terre en septembre 2012, à une distance équivalant à 1,7 fois la distance Terre-Soleil. Son éclat grimpera alors à la magnitude 12.
Elle devrait être alors faiblement perceptible au télescope, mais nous ne sommes pas à l'abri d'une bonne surprise. Prévoir l'éclat d'une comète inconnue est une science aussi hasardeuse que les prévisions météo à 7 jours !
Ci-dessous, Claudine Rinner dans la coupole de l'observatoire MOSS. ©Serge Deconiout.
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