En dépit d'écarts extrêmes de température, la surface de Mercure pourrait, outre de l'hydrogène, abriter de l'eau.
Déjà en 2001, l'imagerie radar du radiotélescope Arecibo avait révélé sur le pôle nord des dépôts brillants susceptibles d'être composés de glace d'eau.
Arrivée en orbite autour de Mercure en mars 2011, la sonde Messenger apporte à présent des détails inédits grâce à une double caméra embarquée: le MDIS. Une fois croisée avec les données radar, l'image montre que les dépôts se situent dans des zones d'ombre permanente aux pôles, confortant ainsi l'hypothèse de l'eau glacée.
Des soupçons à confirmer
Mais reste à en faire la preuve. Nancy Chabot, planétologue chargée de l'instrument, nuance: «certains cratères subiraient des températures incompatibles avec la présence d'eau». Elle ajoute «qu'il pourrait s'agir d'une autre substance».
Pour essayer de trancher, les scientifiques vont recouper ces données avec celles d'un autre instrument de Messenger, un spectromètre à neutrons, qui pourrait révéler la nature des dépôts observés. Réponse, peut-être avant 2013, date prévue de la fin de la mission Messenger.
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