Ce que nous avons pensé de Gravity

Gravity, qu'en avez-vous pensé ? Crédit : 2013 Warner Bros. Pictures

Chef-d'oeuvre ou navet ? Depuis que nous avons eu a chance de voir le film d'Alfonso Cuarón, le débat fait rage parmi les journalistes de Ciel & Espace.

Si une majorité se dégage en faveur de ce film-évènement (que certains ont vu deux fois), il n'y a pas unanimité ! Gravity se hisse-t-il au niveau des films que nous n'oublierons jamais ? Est-il au contraire un film à grosses ficelles (hollywoodiennes) de plus ? Et surtout : vous, qu'en avez-vous pensé ?

L'histoire en deux lignes

En sortie extravéhiculaire à 400 km au-dessus de la Terre, le docteur Ryan Stone (Sandra Bullock) et l'astronaute Matt Kowalski (George Clooney) sont engagés dans une mission de maintenance du télescope spatial Hubble. Un nuage de débris provoqué par la destruction soudaine d'un satellite va transformer la navette spatiale en épave... et leur mission en cauchemar.

Le pour, le contre

« C'est ça, le scénario ? » Et oui, la trame narrative de Gravity tient en ces quelques lignes. Pour certains journalistes de la rédaction de Ciel & Espace, dont Philippe Henarejos, c'est bien mince. Trop mince. Pour d'autres (David Fossé et Emilie Martin), cette simplicité ne nuit pas au film. Bien au contraire, le film se recentre sur l'essentiel : l'humanité confrontée au vide, à l'adversité, à ses limites.

Les incohérences scientifiques et techniques, qui passeront inaperçus de la majeure partie des spectateurs de Gravity, peuvent aussi gêner un oeil averti. Dans le numéro de novembre de Ciel & Espace (en kiosque le 24 octobre), le cosmonaute Jean-Pierre Haigneré confie ainsi que « tous ces chocs que les héros subissent, la façon dont ils se rattrapent toujours in extremis - et d'une main... -, ça ne colle pas avec mon expérience. Il ne faut pas oublier qu'un homme dans un scaphandre a une masse de 250 kg. » Idem pour les positions des différents vaisseaux en orbite, irréalistes, et autres maints détails. Mais cela suffit-il à briser le charme ? Pour Jean-Luc Dauvergne, en partie au moins (il recommande toutefois le film). L'auteur de ces lignes, en revanche, ne le pense pas. Gravity reste fascinant !

Il y a en tout cas un point sur lequel tout le monde s'accorde : il faut saluer l'extraordinaire performance technique du réalisateur. Gravity immerge le spectateur dans le vide spatial comme aucun film avant lui ne l'a fait. C'est une expérience qui mérite bien un ticket de cinéma (en 3D).

Ce que vous avez pensé de Gravity

Il nous paraît intéressant que des journalistes issus de la même rédaction, ayant à peu près le même niveau de connaissance du domaine spatial, ayant rencontré des ingénieurs, des astronautes, des moonwalkers, aient finalement des avis contraires sur Gravity. D'autant que ce film semble faire l'unanimité ailleurs.

Alors vous, lecteur de Ciel & Espace, qu'avez-vous pensé du film ? Votre avis nous intéresse, venez en discuter avec nous sur notre page Facebook !

La critique de Gravity et une interview de Jean-Pierre Haigneré sont à lire dans le numéro de novembre de Ciel & Espace.

Recevez Ciel & Espace pour moins de 6€/mois

Et beaucoup d'autres avantages avec l'offre numérique.

Voir les offres

Commentaires

Nous avons sélectionné pour vous

  • Deux Chinois sur la Lune en 2029, la date se confirme

    L’écart se resserre entre la Chine et les Etats-Unis dans course au pôle sud lunaire. Selon des officiels chinois, tous les voyants sont verts pour que deux astronautes de l’Empire du Milieu foulent le régolite en 2029. Dans le même temps, la mission américaine Artemis 3, prévue pour déposer des humains sur la Lune fin 2026, pourrait encore glisser…

  • La nouvelle voile solaire de la Nasa sera-t-elle la bonne ?

    Passé les échecs des missions NEA Scout et Gama Alpha, une nouvelle voile solaire vient de gagner l’espace. Faite d’un matériau novateur, ACS3 a pour objectif de naviguer en domptant la pression du Soleil.

  • La Nasa réussit à rétablir le contact la sonde Voyager 1… mais pour combien de temps ?

    Lancée en 1977, la sonde Voyager 1 donne des signes de faiblesse. Depuis fin 2023 les messages qu’elle envoie vers la Terre sont vides de sens. Si la Nasa a en partie réparé l’anomalie, elle bataille pour maintenir le vaisseau en vie. Il faut pour cela se replonger dans les langages informatiques de l’époque…