Il était un peu plus de 22 h 20, ce 6 septembre 2019, quand le module indien Vikram n'a plus donné la moindre nouvelle. L'engin, qui avait entamé sa descente finale vers le sol de la Lune quelques minutes plus tôt, était encore à 2,1 km de la surface. Et les dernières données indiquaient qu'il avait dévié de sa trajectoire. L'agence spatiale indienne s'est bornée à indiquer que, jusque-là, ses performances avaient été conformes à ce qui était attendu. Jusqu'à l'interruption des communications. Sans autre précision.
Quoi qu'il en soit, l'engin est considéré comme perdu. Peut-être s'est-il écrasé sur la Lune, non loin du site d'atterrissage prévu, entre les cratères Manzinus et Simpelius, à quelque 350 km du pôle Sud. D'une masse de près de 1,5 tonne, Vikram transportait un petit rover à six roues. La mission Chandrayaan 2 n'est pas finie pour autant puisque qu'un orbiteur demeure satellisé autour de la Lune et devrait l'étudier pendant un an.
L’Inde n'est donc pas devenue la quatrième nation, après la Russie, les États-Unis et la Chine, à déposer en douceur un vaisseau spatial sur la Lune. Le 11 avril 2019, déjà, une autre sonde, israélienne, avait connu le même destin funeste.