Un pont de gaz de 10 millions d'années-lumière

Un pont de gaz chaud existe entre les amas de galaxies Abell 399 et Abell 401. Crédit : ESA Planck/ STScI/DSS

Ce n'est pas seulement dans les livres que l'essentiel est invisible pour les yeux. En astronomie aussi, les longueurs d'onde optiques auxquelles nos yeux sont sensibles ne révèlent qu'une petite partie de ce qui existe dans l'Univers.

Sur cette image des amas de galaxies Abell 399 et Abell 401, observés par des télescopes optiques au sol, a été superposée une carte du gaz intergalactique chaud (80 millions de degrés) réalisée grâce au satellite Planck en ondes millimétriques.

Elle montre (en orange) l'immense pont de matière qui relie les deux amas de galaxies, situés à un milliard d'années-lumière.

Planck est dédié à la cartographie fine du fond diffus cosmologique — ce rayonnement fossile d'à peine 2,7 degrés au-dessus du zéro absolu qui garde la trace des tout premiers instants de l'Univers. Néanmoins, ce satellite est capable de détecter le gaz chaud intergalactique.

En effet, lorsque les photons du fond cosmologique traversent ces nuées ardentes, ils subissent une légère augmentation de fréquence, baptisée effet Sunyaev-Zel'dovich, que Planck est capable de détecter.

Pour en savoir plus sur les objectifs de la mission Planck, écoutez cette série de podcasts avec le cosmologiste François Bouchet, de l'Institut d'astrophysique de Paris.

David Fossé, le 23 novembre 2011

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