Tel est pris qui croyait prendre. La toile d’araignée cosmique tissée par la nébuleuse de la Tarentule a été piégée par le télescope James Webb. Les images prises par le JWST laissent apparaître des milliers de jeunes étoiles jusque-là inobservées.
Des jeunes astres, la Tarentule n’en manque pas. Cette nébuleuse est la plus importante pouponnière d’étoiles de notre Groupe local. Située dans le Grand Nuage de Magellan à 161 000 années-lumière de la Terre, la Tarentule abrite les étoiles les plus chaudes et les plus massives que l’on connaisse.
Observer en détail cette nébuleuse est donc une aubaine pour en apprendre plus sur la formation des étoiles. Encore faut-il percer son voile de gaz et de poussières. Trois des instruments du James Webb ont justement réussi à “effacer” ces épais nuages.
La caméra en infrarouge proche NIRCam fait ressortir au sein de la cavité de la nébuleuse (au centre de l’image) un amas de jeunes étoiles massives qui scintillent en bleu. Les zones plus denses en poussière entourant l’amas dissimulent des proto-étoiles en formation.
Aux plus grandes longueurs d’onde, comme celles captées par l’instrument MIRI, les nuages luisent plus que les étoiles. Les rares points lumineux que l’on peut observer çà et là au sein de ces nuages trahissent la présence d’étoiles en gestation.
Sur cette animation dévoilée par la Nasa, on peut comparer les différentes images prises par NIRCam, MIRI et … Hubble en 2014 ! Le télescope spatial trentenaire n’a toujours pas pris sa retraite. Comme l’agence américaine le dit elle-même « Hubble et Webb travailleront ensemble pour présenter l'Univers à travers plusieurs longueurs d'onde de la lumière. »